Historique
De 1287 à 1855
Si notre Collège a été fondé en 1855, il existe depuis longtemps (vers les années 1100) un lieu de culte à Saint-Quirin à l'endroit qu'occupe toujours notre école.
En 1287, des sœurs de Sainte Marie-Madeleine s'installèrent dans le petit hôpital Saint-Quirin. L'hôpital devient couvent pendant cinq siècles, jusqu'à la Révolution française. Le cloître est le seul vestige intact de cette époque. Le 21 janvier 1792, le couvent est incendié et aussitôt reconstruit. En 1796, il est vendu comme bien national et les religieuses chassées.
En 1799, le bâtiment est acheté par le père d'une moniale de l’ancien couvent. Malheureusement, les troubles suscités par les guerres et les persécutions religieuses ayant entravé les vocations, les deux dernières sœurs survivantes sont obligées d'en faire don aux Hospices Civils de Huy (1824). Il restera inoccupé jusqu'en 1840, date à laquelle un certain Alfred Dijon, peiné par l'état précaire de l'enseignement à Huy, décide de le louer et d'y fonder un établissement d'éducation chrétienne. Il meuble le bâtiment à ses frais. Dès l'origine, le clergé est associé à la nouvelle école et c'est le vicaire de la paroisse Saint-Pierre qui devient le premier directeur.
Vue du Collège vers 1900.
De 1855 à 1918
Sous l’impulsion de l'évêque de Liège de l'époque, Mgr Van Bommel, qui désire développer l'enseignement du diocèse, le Grand Séminaire de Liège rachète les bâtiments aux Hospices Civils de Huy. L'école est alors entièrement rénovée et c'est à cette époque qu’est construit le grand bâtiment en front de « rue Entre-deux-Portes ». La première rentrée scolaire d'un établissement qui s'appelait alors "Petit Séminaire et Collège Saint-Quirin"a lieu en 1855.
En 1872, pour s'occuper de l’intendance et des soins, on fait appel aux religieuses "Filles de la Croix" de Liège. Elles y restent jusqu'en 1938 puis sont remplacées par des sœurs Augustines. Ces dernières quittent l'école en 1951 et sont à leur tour remplacées par des laïcs.
Le 25 avril 1877, un violent incendie détruit une grande partie de l’établissement ; les cours sont donnés dans une maison voisine. L'école prenant de l'expansion, une école primaire est construite en 1879.
A l’occasion d’une transformation complète de la chapelle en 1895, une crypte est découverte sous le chœur. Elle contient une dizaine de tombes de sœurs datant d'avant la Révolution française. Cette crypte n'est plus accessible mais certaines tombes sont encore visibles dans les caves autour du cloître (actuellement le prêt du livre). Une petite chapelle est alors érigée pour les sœurs dans le prolongement de la salle d’étude de l’époque.
La chapelle des soeurs, actuellement local A36.
Le réfectoire.
Durant la période 1914 à 1918, les cours se donnent dans des conditions très difficiles, liées aux circonstances de la guerre. Le Collège devient un centre d'œuvres de soutien et d'espionnage. Le 2 octobre 1918, peu avant l'armistice, les Allemands battant en retraite expulsent du Collège professeurs, élèves et mobilier !
La chapelle telle qu'elle était jusqu'à 1966.
De 1919 à 1945
En 1927, la salle académique est transformée en cinéma, à la fois destiné aux élèves et ouvert au public. Fonctionnant grâce à de nombreux bénévoles, elle est appelée « VIGILANTI » en 1936, connait son apogée dans les années 50-60. Elle fermera ses portes en mai 1981 avec pour dernière séance le film « Flic ou voyou ».
La salle est alors transformée en salle de gymnastique.
La salle académique en 1905 qui devint salle de cinéma en 1927 puis salle de gymnastique.
En 1929, le chauffage central est installé. En 1936 sont aménagés l'entrée principale Rue Entre-Deux Portes et le cloître.
Juste avant la deuxième guerre mondiale, le Collège comptait 273 élèves à la rentrée de 1939. L'année scolaire 1939-1940 est fortement perturbée par l'absence des professeurs mobilisés. Le 10 mai 1940, les élèves partent précipitamment, puis sont remplacés par des réfugiés qui quittent également les lieux le 12 à l'approche des Allemands.
Pendant la guerre, le Collège tiendra et rendra dans le domaine patriotique tous les services possibles : hébergement des évadés, de Juifs hollandais et d'enfants juifs et même d'un agent secret qui aura son repaire pendant plusieurs mois à l'infirmerie. Le Directeur et plusieurs professeurs seront arrêtés par la Gestapo et l'un d'entre eux déporté à Dachau.
Le 7 mai 1944, le Collège doit fermer car la situation devient trop dangereuse. Le 18 août, des bombes sont larguées par les Américains qui visent le pont de fer. Pas de dégât majeur. Le 6 septembre, les Américains entrent à Huy et occupent le collège jusqu'en mars 1945.
Le jardin des professeurs jusqu'en 1964, aujourd'hui entrée rue Axhelière et parking.
De 1945 à 1974
Cette période connait plusieurs constructions : les nouvelles classes du bâtiment A, l'aménagement du bureau du directeur, de la salle des professeurs et de certaines classes, ainsi que d'une nouvelle école primaire (1960). En 1962, l'entrée principale devient ce qu'elle est maintenant.
Entrée avant 1962.
A partir de 1974, le Collège connaitra d’importants changements. L'Abbé Dechesne sera le dernier directeur prêtre.
De 1974 à aujourd’hui
En 1977, à l’initiative de l’Evêché, dont l’objectif est de réduire ses charges financières, l’internat du Collège fusionne avec celui de Don Bosco, autre école hutoise toute proche, accueillant ainsi jusqu’à 120 élèves. Le site de Saint-Quirin fut choisi car il offrait l’infrastructure la plus appropriée pour accueillir tous ces jeunes garçons. L’internat deviendra indépendant du Collège en 1985.
En 1978, le rénové et la mixité complète (les filles avaient fait une timide apparition en 1973), bouleversent la vie du Collège. La laïcisation et la féminisation du corps enseignant s'établissent peu à peu. Le nombre d'élèves augmente également.
L’année 1981 voit la fusion (par absorption) du Collège avec l’Institut Saint-Pierre d’Ampsin.
Grande première en 1984 : l’arrivée du premier ordinateur, un ZX81, au sein de nos murs ! Il amorce la révolution informatique dans laquelle le Collège s’inscrit totalement : à l’heure actuelle, toutes nos classes sont équipées de tableaux interactifs.
En 1986, un hall omnisports avec une salle des agrès remplace la fameuse salle du « Vigilanti ».
Fin des années 1980, un nouveau bâtiment, appelé le Bâtiment C, est construit rue Entre-deux-Portes dans le prolongement de celui existant. Le collège voit dès lors sa capacité d’accueil augmenter de 13 nouvelles classes.
Un nouveau portail permettant les entrées et sorties des élèves est par la même occasion intégré à la nouvelle construction.
Lors de la rentrée 2005-2006, les 150 ans du collège furent célébrés dignement avec l’organisation d’un « pèlerinage » à Rome pour l’entièreté des élèves et des professeurs.
La même année, une messe télévisée retransmise dans tous les pays francophones est célébrée dans la chapelle du collège.
Au cours des dernières années, différents travaux ont été réalisés dans le collège afin d’améliorer le bien-être au quotidien. Citons par exemple l’aménagement de l’accès rue Axhelière, la création d’une nouvelle salle d’étude, la transformation de l’ancienne salle d’étude en une salle polyvalente, la réfection des sanitaires extérieurs, le remplacement de nombreux châssis, etc.
Plusieurs directions se succèderont après le départ de l’Abbé Dechesne. C’est actuellement Monsieur Jérôme Christiaens qui occupe la fonction.
Ce bref aperçu historique fut réalisé notamment grâce au livre édité par l'Abbé Claes lors des 125 ans de l'école en 1980.